CONSULAT

La démocratie locale en Slovénie. Les principaux constats du rapport et de la recommandation 

Si la Slovénie se conforme, dans l’ensemble, aux dispositions de la Charte européenne de l’autonomie locale, il conviendrait de dégager un consensus entre les autorités centrales et les autorités locales sur les principes de financement des collectivités locales, de renforcer l’autonomie budgétaire locale, de mieux consulter les autorités locales dans la pratique sur les questions qui les concernent et de favoriser les fusions et la coopération intercommunale. Tels sont les principaux constats du rapport et de la recommandation sur la démocratie locale en Slovénie que le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a adoptés aujourd’hui. Le rapport et la recommandation s’inscrivent dans le cadre de la visite de suivi que les corapporteurs, Henrik Brade JOHANSEN (Danemark, L, ILDG) et Gaye DOGANOGLU (Turquie, L, PPE/CCE), ont effectuée dans le pays en février 2018. « Le gouvernement s’est montré résolu à moderniser l’autonomie locale par la mise en œuvre progressive de la “stratégie de développement de l’autonomie locale”. Cette mesure est à notre sens importante pour renforcer la démocratie locale », a déclaré Gaye DOGANOGLU lorsqu’elle a présenté le rapport. Elle s’est félicitée du « rôle exemplaire » que la Cour constitutionnelle joue dans l’application de la Charte à laquelle elle renvoie systématiquement dans sa jurisprudence. « Les associations qui représentent les collectivités locales peuvent saisir la Cour constitutionnelle et cette possibilité peut être considérée comme un exemple de bonne pratique pour d’autres États membres du Conseil de l’Europe », a-t-il ajouté. Les rapporteurs ont aussi noté avec satisfaction que le principe de l’autonomie locale est reconnu à la fois par la constitution et par la législation nationale et que les autorités locales slovènes jouissent d’une protection juridique ; de nombreux instruments de participation publique directe au processus de prise de décision au niveau local, tel que le référendum, ont été mis en place. Cela étant, l’absence de consensus entre les autorités centrales et les autorités locales sur les principes actuels de financement des collectivités locales rend la stabilité financière de ces dernières dépendante des transferts de l’État ; une réglementation excessive de domaines tels que le contrôle des constructions, la police municipale et l’éducation préscolaire augmente le coût de la prestation des services pour les collectivités locales et limite la marge de manœuvre dont elles disposent pour gérer leurs propres affaires. Le rapport fait aussi état d’insuffisances dans la mise en œuvre du processus de consultation des collectivités locales sur les questions qui les concernent, ce qui limite leur influence sur la prise de décision. Par conséquent, les rapporteurs appellent le Gouvernement slovène à dégager un consensus sur les principes de financement des collectivités locales en consultation avec ces dernières et à renforcer l’autonomie fiscale locale. De leur avis, seule la taxe foncière peut être considérée comme une véritable taxe communale au sens de la Charte. Les rapporteurs encouragent les autorités nationales à simplifier les réglementations légales portant sur certaines des tâches incombant aux collectivités locales pour alléger la charge humaine et financière qui pèse sur leurs ressources propres. Les autorités nationales sont aussi appelées à veiller à ce que les collectivités locales soient consultées plus efficacement dans la pratique, à toutes les étapes du processus de planification et de prise de décision, dans tous les domaines qui les concernent directement. Il conviendrait aussi de faire face à la fragmentation des communes en Slovénie. « Ce pays a vu le nombre de communes sensiblement augmenter puisqu’il est passé de 60 en 1991 à 212 en 2015 », a déclaré Gayl DOGANOGLU, ajoutant que plus de la moitié des communes slovènes comptent aujourd’hui moins de 5 000 habitants. « Nous avons constaté que les petites communes ont plus de mal à s’acquitter de leurs tâches efficacement. Aussi suggérons-nous que l’administration centrale continue de favoriser les fusions et la coopération intercommunale par des incitations financières et un soutien supplémentaires de manière à aider les communes à faire correspondre leurs capacités financières et administratives à leurs responsabilités ». La Slovénie a ratifié la Charte européenne de l’autonomie locale le 15 octobre 1996. Les pays qui ont ratifié la Charte sont liés par ses dispositions. La Charte impose le respect d’un minimum de droits qui constituent le socle européen de l’autonomie locale. Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe veille au respect de ces principes.

Carnaval Shrovetide (Pustni Karneval) à Ljubljana

Pustni Karneval se tient chaque année le week-end précédant le Mardi gras. Les rues de Ljubljana se remplissent de costumes colorés. Les participants se déguisent avec des masques divers et variés et puis se regroupent selon un thème choisi. Tout le monde peut participer à ce brouhaha folklorique dans les ruelles ljubljanaises, l’imagination n’a pas de limites en ces instants festifs.Les principales attractions restent néanmoins les masques représentant des figures traditionnelles du carnaval slovène : l’imposant kurent poilu qui appelle le printemps avec ses cloches de cuivre (cet équipement, qu’il garde durant toute la journée, peut dépasser 50 kg !), ou encore cerkljanski laufer, avec son visage très expressif en bois de tilleul qui tue le Mardi gras personnifié etc.Ljubljana devient un point de rencontre d’êtres mythologiques, de monstres inouïs et de créatures multicolores qui dansent et chantent pour chasser le froid hivernal.Au programme de la parade Pustni Karneval se trouvent également des groupes de musique, des cuivres, des danseurs et des marionnettistes. Tout y est donc présent pour une journée festive haute en couleur.Dates sous réserves.

Préparez votre voyage en Slovénie. A propos de Slovénie

Comme dans tout voyage, il faut une certaine organisation et quelques connaissances essentielles sur le pays. La préparation d’un séjour en Slovénie n’y échappe pas. Le tourisme y est sûr et relativement facile mais nécessite une préparation comme toutes vacances. Vous trouverez sur le site de nombreuses ressources pour vous aider à organiser votre périple en terre Slovène. Géographie, culture et population Beaucoup ne savent pas placer ce petit pays d’Europe centrale sur une carte. Il n’est pourtant pas très éloigné de chez-nous… La Slovénie partage des frontières avec l’Autriche au Nord, l’Italie à l’Ouest, la Croatie au Sud et la Hongrie au Nord-Est et possède une façade maritime de plus de 46 km le long de la mer Adriatique dans le golf de Trieste. La Slovénie est un pays membre de l’Union Européenne depuis le 1er mai 2004. Porte d’entrée des balkans, elle est au centre des cultures latines, germaniques et slaves. La particularité de ce territoire est de concentrer une grande diversité de panoramas sur seulement 20 273 km2 (moitié moins que la Suisse en comparaison). On trouve notamment une portion de littoral, une région calcaire (Karst), des forêts, plateaux, vallées et même des régions de haute montagne grâce aux Alpes. Sa population s’élève à environ 2 070 000 habitants, soit une densité d’environ 102 habitants par km2.

Conseil de l’UE : la Slovénie a repris les rênes

La Slovénie assure depuis le 1er juillet la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Le gouvernement slovène devra contribuer à relever une Europe blessée par la pandémie, alors même que son Premier ministre Janez Janša est accusé de dérives autoritaires. “Pour les six prochains mois, c’est la Slovénie qui sera aux commandes à Bruxelles”, résume Politico. Le pays d’Europe centrale a en effet pris jeudi 1er juillet la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, succédant ainsi au Portugal. Une charge déjà occupée par Ljubljana et son chef du gouvernement Janez Janša “pour la première fois lors du premier semestre de 2008″, alors que cet Etat a rejoint l’UE en 2004 [Euractiv]. À LIRE AUSSI Passation de pouvoir au Conseil de l’UE : le Portugal encensé, la Slovénie surveillée Plusieurs dossiers attendent l’exécutif slovène. “Au programme : mener à bien le plan de relance, poursuivre la mise en place du Green Deal, ou encore renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe”, liste Le Monde. Des ambitions censées se refléter dans la devise choisie par le pays pour sa présidence : “Ensemble. Résiliente. Europe.”. Les commissaires européens et les ministres slovènes se sont rencontrés ce jeudi afin de lancer la nouvelle présidence. “Dans ce contexte, l’accent [a été] mis sur les relations avec les Balkans occidentaux, la migration, la sécurité, l’État de droit et la Conférence sur l’avenir de l’Europe”, relève Euractiv. À LIRE AUSSI Conseil de l’UE : quelles priorités pour la présidence slovène ? Une présidence scrutée de près Pour autant, “si la Slovénie, en 2008, en tant que premier nouvel État membre à diriger l’Union européenne après le grand élargissement, a été saluée comme une réussite de la transition, sa position est cette fois-ci très différente”, relève le média slovène Dnevnik. Le pays est désormais “divisé”, selon un autre article de Dnevnik, avec à sa tête un “grand admirateur de l’ancien président américain Donald Trump et fervent adepte des tweets”, complète le quotidien Večer. Car en Slovénie, celui qui est surnommé le “mini-Trump européen” s’attaque “aussi aux juges, aux universitaires, et les manifestations se multiplient pour dénoncer une dérive autoritaire”, relaie France 24. “Il a été accusé de réduire la liberté des médias, de saper le travail des procureurs de l’UE, d’affaiblir les tribunaux et les organismes de surveillance indépendants et de mener une ‘guerre culturelle’ contre les musées”, complète Politico. Au niveau européen, sa proximité avec le dirigeant hongrois Viktor Orbán fait parler d’elle. En visite jeudi 1er juillet en Slovénie, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a par ailleurs “fait remarquer que la Slovénie serait responsable des discussions sur un rapport relatif au respect de l’État de droit dans les pays de l’UE”, relaie Politico. Un rapport “que la Commission doit publier à la fin du mois” de juillet et dans lequel les “préoccupations” concernant la Slovénie seront très probablement mises en exergue, poursuit le média. La présidente de la Commission européenne a également appelé Janez Janša à coopérer “de toute urgence” avec le nouveau parquet européen [France info], destiné à combattre les activités illégales portant atteinte aux finances de l’UE. En effet, “durant les six derniers mois, Ljubljana n’a pas respecté son engagement concernant la nomination de deux procureurs délégués auprès de ce parquet”, relevait le journal slovène Delo début juin dans un éditorial repris par Courrier international. “En infraction à la loi, le gouvernement a annulé la désignation de deux procureurs déjà nommés [ils avaient participé en 2013 au procès contre M. Janša pour corruption lors d’un achat de blindés finnois] et décidé d’en désigner deux nouveaux”, complète le média. Les attaques du Premier ministre contre ce parquet européen sont allées jusqu’à conduire hier le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, à “[refuser] d’apparaître sur la photo de famille traditionnelle” [Le Soir]. À LIRE AUSSI Qu’est-ce que le Parquet européen ? La Slovénie, un “courtier honnête” “Lors de la conférence de presse, M. Janša a félicité Mme von der Leyen pour la façon dont Bruxelles a géré la pandémie et a déclaré qu’il croyait aux principes fondateurs de l’UE”, fait savoir le Financial Times. Le chef du gouvernement slovène a affirmé “que son pays pouvait agir en tant que ‘courtier honnête’, mais qu’il n’était pas réaliste d’attendre de l’Union qu’elle soit un creuset où ‘nous pensons tous de la même manière’ “, prolonge le quotidien britannique. Pour autant, “les priorités que s’est données Ljubljana pour sa présidence ne sont pas en rupture avec celles de ses prédécesseurs portugais et allemand”, tempère Le Monde. Même si M. Janša “compte aussi aborder la question de ‘l’évolution démographique négative dans l’UE’, en référence [à ses] convictions conservatrices concernant la politique de la famille et la natalité”, conclut le journal.

Concours, camps d’été pour les jeunes… les initiatives européennes autour du développement durable se multiplient dans les Alpes

Depuis 2015, 48 régions de 7 pays sont réunies autour d’une même structure européenne : la Stratégie macrorégionale alpine, ou EUSALP. Grâce à ce dispositif, les acteurs locaux réfléchissent à un développement durable de leur territoire et mènent des actions communes pour les 80 millions d’habitants des massifs alpins. Tour d’horizon. Quel est le point commun entre l’Auvergne-Rhône-Alpes en France, le Piémont en Italie, le Tyrol en Autriche et le nord de la Slovénie ? Toutes ces régions font partie d’un même espace : les Alpes. Les acteurs locaux et régionaux qui partagent cette somptueuse chaîne de montagnes se sont regroupés en 2015 dans un même programme européen, baptisé “EUSALP”. EUSALP est l’une des quatre “stratégies macrorégionales” dont s’est dotée l’Union européenne. Les trois autres concernent les régions du Danube, de la Baltique, des mers adriatique et Ionienne. Un terme un peu barbare ? Il désigne tout simplement un cadre de coopération autour d’une même grande région. Aussi appelée “SUERA”, la Stratégie macrorégionale alpine concerne cinq Etats membres de l‘UE et deux pays tiers. La France, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Slovénie, la Suisse et le Liechtenstein définissent ensemble leurs priorités pour ce large territoire au cœur du Vieux Continent et initient des projets communs. À LIRE AUSSI Dans les Alpes, des fonds européens pour valoriser le tourisme Deux concours dans les Alpes Toutes ces régions entendent faire des Alpes un modèle européen pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. C’est dans cette optique que la SUERA organise le prix EUSALP de l’énergie (“EUSALP Energy Award”). Ouvert aux citoyens, aux entreprises, aux mairies ou encore aux ONG, ce concours récompense les meilleures pratiques qui contribuent à la mise en œuvre de la transition énergétique dans les Alpes. Plusieurs domaines d’actions peuvent être primés, comme les initiatives pour sensibiliser les citoyens ou les modèles de financement innovants qui soutiennent la transition énergétique locale. Il est possible d’envoyer une candidature jusqu’au 16 septembre. Un jury international d’experts sélectionnera ensuite les meilleures idées. Le format du concours n’est d’ailleurs pas nouveau pour EUSALP. Depuis 2018 et chaque année, le défi “Pitch your project” est lancé aux jeunes de la région. Le principe ? Présenter un projet solide pour le développement durable des Alpes. Les participants ont trois minutes pour convaincre le public de leur projet ou de leur idée. Deux minutes supplémentaires sont ensuite accordées à l’auditoire pour leur poser des questions. Trois prix sont décernés. D’un montant de 2 000 à 5 000 euros, ils permettent aux lauréats de réaliser leurs projets. Tu as entre 16 et 25 ans et tu vis dans les Alpes ? Il est toujours possible de s’inscrire au concours “Pitch your project” pour l’édition 2022. Il suffit d’envoyer son idée avant le 16 octobre ! Les quatre thèmes de cette année couvrent de nombreux domaines : “Comment faire pour que l’espace alpin reste un espace de vie attractif ?”, “renforcer les synergies intergénérationnelles”, “les solutions pour s’adapter au changement climatique” et “énergie verte, efficacité énergétique et neutralité carbone”. Des initiatives très différentes ont été retenues par le passé. En 2020, une classe d’une école tyrolienne utilisant du charbon actif pour réduire le CO2 avait obtenu la première place. En 2021, des jeunes italiens ont défendu une carte touristique virtuelle originale. Fondée sur des entretiens avec des habitants de leur région, cette carte recense des souvenirs et des émotions plutôt que les itinéraires balisés et les monuments historiques traditionnels. Dans l’idée, les voyageurs peuvent écouter les témoignages des locaux grâce à un audioguide. Une vision plus intimiste des massifs alpins.